Maudits !
Les fautes de Cham
Le chapitre 9 de la Genèse est perclus d’incohérences manifestes lesquelles ont suscité dès lors la perplexité des nombreux exégètes appelés à l’interpréter. Pour la majorité des rabbins, des pères de l’Église puis des théologiens chrétiens et même indirectement, via les isra’iliyat, des savants musulmans, ce récit intriguant devait être pris tel quel et le défi était soit de remplir les omissions – la faute commise par Cham devait être pire que ce qui était littéralement décrit – soit d’en comprendre le message caché. Le fils étant puni pour le père, beaucoup imaginent que la faute est de nature sexuelle : Cham aurait émasculé son père ou violé sa mère ou encore aurait eu des relations sexuelles dans l’Arche alors que celles-ci y était prohibées, addenda au récit biblique que l’on retrouve dans les traditions rabbiniques, samaritaines ou syriaques. D’autres préfèrent s’appesantir sur la nature maléfique de Cham caractérisée par son rire, absent du récit biblique, mais agrégat pérenne à la légende. Ce rire personnifie à la fois l’irrespect filial, la lubricité, le déshonneur, la magie noire, autant de péchés que Cham réintroduit dans la deuxième humanité.
Voici une sélection de documents s'interrogeant sur les fautes de Cham