Les deux cités : la philosophie de l'histoire aux différents âges de l'humanité

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Frédéric de Rougemont “Les deux cités : la philosophie de l'histoire aux différents âges de l'humanité”, RelRace, item créé par Mathilde Plais, dernier accès le 21 Nov. 2024.
Contributeur Mathilde Plais
Sujet Les trois "races" après le déluge
Description Dans Les deux cités : la philosophie de l'histoire aux différents âges de l'humanité (1874) le géographe, historien, philosophe et théologien Frédéric de Rougemont hiérarchise et attribue des qualités aux "races". Il détermine trois "races" après le déluge, celle de Cham, celle de Japhet et celle de Sem.
Auteur Frédéric de Rougemont
Date 1874
Éditeur Paris : Sandoz et Fischbacher
Langue fr

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D’accord avec la tradition juive, qu’avait adoptée Carion, Molitor compte quatre âges de l’humanité : deux antérieurs, et deux postérieurs au Messie.

1) Le premier est, d’Adam et Abraham, celui du tohu ou du vide et du chaos, par où Molitor entend le temps de l’enfance et de l’unité germinale et enveloppée. Le Dieu de cet âge était El Schaddaï, le créateur tout-puissant, qui se révélait à l’esprit intuitif des hommes dans les magnificences de la nature, et avec lequel, sans le péché, ils auraient vécu dans une communion inconsciente et naïve. Mais Satan avait versé dans le cœur de nos premiers parents son venin mortel, qu’ils ont transmis à leurs descendants, et qui a souillé la terre elle-même. Ils n’ont cependant pas été rejetés de Dieu : sa première révélation contient en germe toute la loi de purification et de réconciliation et toute la science des divins mystères.
2) Après le déluge commence l’œuvre du deuxième âge. Tout se différencie et se particularise : dans l’humanité se dessinent la race inférieure et animique de Cham, la race moyenne et spirituelle de Japhet, la race intellectuelle et supérieure de Sem. Chaque race se divise à son tour en plusieurs peuples ; les classes se séparent et s’organisent dans chaque peuple, et l’individu se dégage du monde extérieur qui le tenait enlacé. Sans le péché les hommes auraient rendu un saint culte au Dieu de l’univers, et Dieu leur aurait appris à vivre en un harmonieux accord avec les lois du monde.